Le seigneur de la Motte de Noyal-sur-Vilaine avait un droit coutumier lors de l'assemblée de la Saint Jean-Baptiste d'été : faire courir la quintaine aux nouveaux mariés de l'année.

 

   Courir quintaine fut d'abord un exercice militaire, réservé aux Chevaliers, écuyers ou gens d'arme à cheval. Il consistait à faire basculer d'un coup de lance une représentation grossière d'homme d'arme, un mannequin au corps à peu près cylindrique monté sur un pivot et possédant un bras perpendiculaire parfois armé d'une masse de fer suspendue au bout d'une chaîne.

Il fallait frapper le mannequin en son centre pour qu'il basculât, si le coup déviait, il faisait pivoter la quintaine et son bras armé venait rudement frapper le chevalier ou l'écuyer maladroit.

 

  Dans la quintaine que couraient les jeunes mariés, plutôt que de frapper le mannequin en plein corps, il fallait à l'aide d'une lance frapper un tonneau ou un bouclier fixé sur un poteau de bois fiché en terre et contre lequel on brisait quelques lances. 

 

Ce droit s’exerçait au lieu-dit le Chaussix[1], au bas de l’ancien cimetière situé autour de l’église et « ceux qui ne rompaient pas leurs bois devaient un provendier d’avoine, 5 sols et 2 oies »[2]



[1] Ce nom « le chaussix » signale un terrain riche en chaux (sources Annales de Bretagne – chronique de toponymie)

[2] Déclaration de 1470 extrait de « la quintaine, la course de bague et le jeu de têtes » Lucien Clare – CNRD 1983.